Willemin-Macodel reçoit le prestigieux Prix SVC Suisse romande 2020 - Willemin-Macodel
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8 juin 2021

Willemin-Macodel reçoit le prestigieux Prix SVC Suisse romande 2020

 

© Cet article est reproduit avec l’autorisation des Editions D+P SA, société éditrice du Quotidien Jurassien. BENJAMIN FLEURY, 8 juin 2021

L’excellence jurassienne récompensée

Le Jura aux premiers rangs! L’entreprise delémontaine Willemin-Macodel a décroché hier soir à Lausanne le prestigieux prix SVC, récompensant notamment l’innovation.
À la seconde place, on retrouve… la marque des Breuleux Richard Mille.

L’image est forte. Lors de l’appel des deux ultimes finalistes, la scène n’est presque occupée que par des Jurassiens. «Je vous assure qu’il n’y a pas de triche. C’est une pure coïncidence s’il y a une telle représentation de personnes de ce canton», sourit le Jurassien Valère Gogniat, journaliste au Temps et animateur de la cérémonie à l’École polytechnique fédérale de Lausanne.

Le Jura à la pointe

C’était la fête pour le petit canton. Alors que les entreprises jurassiennes ne sont pas forcément celles qu’on évoque en premier en pensant au tissu économique romand, elles sont bel et bien à la pointe. Willemin-Macodel a remporté hier soir le premier prix du Swiss Venture Club (SVC) pour la Suisse romande qui est remis tous les deux ans. Juste devant… Richard Mille.
Les deux entreprises jurassiennes ont devancé en finale Infomaniak, à Genève, le Groupe Boschung et IMTF.

Chacune a reçu un prix, souvent des voyages d’entrepreneurs sur d’autres continents, mais la distinction décernée par le SVC – une association qui réunit des personnalités de l’économie, de la politique ou de la culture – est avant tout symbolique. Elle récompense des entreprises modèle selon de nombreux critères, dont l’innovation, fait savoir Isabelle Harsch, présidente du jury.
Jusqu’alors, le Jura s’était distingué dans ce prix, pour lequel le jury visite les entreprises, grâce à Preci-Dip Durtal, première en 2006, et Bélet SA, nominée en 2016.

La marque de prestige est donc désormais pour Willemin-Macodel, un leader mondial dans le développement de machines-outils et qui propose des solutions d’usinage sur mesure. Mais lorsque les frères, codirecteurs et fils du fondateur Blaise Haegeli, Olivier et Patrick apprennent la nouvelle, ils se contentent sobrement d’un «check» du poing pour se féliciter. Un geste simple qui illustre assez bien la culture de l’entreprise, à en croire le jury. Ce dernier a été séduit par cette famille qui a su assurer une succession réussie et instaurer dans l’entreprise «une culture d’humilité et de qualité», relève Xavier Paternot, membre. Cette transmission de savoir-faire se retrouve assez étonnamment chez la deuxième société du classement, la marque indépendante Richard Mille. Preuve que la nouvelle génération est en train de prendre les rênes, c’est Cécile Guenat, fille du cofondateur Dominique, qui a représenté hier le groupe des Breuleux.

 

L’indépendance, un plus

L’indépendance de la marque qui a su miser sur le très haut de gamme et trouver son propre marché a visiblement constitué un avantage dans la quête du succès. «On est très libre. On n’a que les contraintes que l’on se met soi-même. C’est un plus et cela nous donne la possibilité d’être très novateur», commente Cécile Guenat, directrice de la création et du développement. Les entrepreneurs jurassiens ont donc pu rentrer hier soir de Lausanne avec un gage de qualité. L’occasion de fêter, mais pas trop. «On compte se remettre au travail demain», sourit Olivier Haegeli. L’innovation n’attend pas.

 

Trois questions à Olivier Haegeli codirecteur de Willemin-Macodel.

Olivier Haegeli, que représente pour vous ce prix ?

C’est une récompense pour toute l’entreprise et les employés. C’est la reconnaissance de leur travail. Nous verrons comment nous pourrons partager ce prix avec nos collaborateurs. On a réussi à convaincre un jury de professionnels. C’est la marque que l’on doit travailler dans la bonne direction. C’est une belle récompense. Cela permet de nous faire connaître un peu mieux, au niveau romand, au niveau des PME.

 

A contrario de certains observateurs, le grand public n’a pas forcément connaissance de l’excellence des entreprises jurassiennes. Est-ce qu’on n’a pas un peu de mal à se vendre ?

Allez… je vais être un peu provocateur. La Suisse manque de curiosité sur ce qui se passe chez nous. Il y a vraiment de belles choses! L’idée que l’industrie n’est pas forcément source d’innovation circule parfois, mais c’est tout à fait faux. Il y a énormément d’innovation derrière les portes de nombreuses entreprises jurassiennes. Nous sommes d’ailleurs fiers d’être dans les deux finalistes avec Richard Mille, une prestigieuse société jurassienne. On est fier d’être jurassien. Les entreprises sont humbles, familiales et, pour elles, le travail est une valeur importante.

 

Votre secteur, l’industrie des machines, est malmené et soumis à une forte concurrence. A-t-il encore un avenir en Suisse ?

Il ne faut pas considérer que la machine-outil, c’est juste une machine. Ce sont des produits à très haute valeur ajoutée avec des solutions très innovantes. La machine est une partie de la solution. À présent, elles sont automatisées, robotisées, reliées à des serveurs. Le fameux 4.0, la digitalisation, l’automatisation sont des termes qui font partie de notre quotidien. On a de l’avenir dans notre région et en Suisse pour autant que l’on maintienne des conditions-cadres acceptables.

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