10 décembre 2021
Machines, en avant toute !
Source LE JOURNAL DU JURA par Sébastien Goetshmann 10.12.2021
Voyage de presse du SIAMS
WILLEMIN-MACODEL, DELÉMONT INNOVER, TOUJOURS
L’entreprise familiale, fondée en 1974, emploie aujourd’hui 340 collaborateurs et forme 20 apprentis. Dès sa création, la firme proposait sa première fraiseuse, la toute première machine à copier des formes complexes, destinée à l’horlogerie. Depuis, l’innovation a été le moteur de développement de la société, qui a été pionnière dans les centres d’usinage à 5 axes simultanés et les centres d’usinage multi-process permettant des opérations de fraisage et tournage à partir de barres de matière, notamment. L’une des dernières améliorations apportée à sa série 40 consiste en l’intégration du magasin d’outils dans la carrosserie et d’une rationalisation de l’espace, qui permet de doter la machine de 72 positions d’outils au lieu du standard à 48. Olivier Haegeli, directeur général adjoint, l’annonce sans ambages, Willemin-Macodel est l’un des leaders mondiaux sur le marché des machines-outils multi-process. L’entreprise a d’ailleurs remporté le prestigieux prix SVC Suisse romande 2020. A ses débuts active dans le secteur horloger, la boîte jurassienne s’est très tôt diversifiée dans des domaines industriels tels que le médical, l’aéronautique, le dentaire, le moule et la micromécanique. Elle est aujourd’hui présente aux Etats-Unis, en Chine, en Russie, en Inde et en Allemagne.
La force du fabricant réside certainement dans sa capacité à proposer des machines sur mesure et industrialisées. Marc Bloch, administrateur vente et marketing, détaille: «Nous travaillons sur la base de cahiers des charges pour offrir des systèmes complets qui peuvent travailler en autonomie. Nous mettons en place des outils de production pour nos clients, dont les exigences sont souvent très claires: la première pièce produite doit être bonne. Nous devons donc pouvoir leur offrir des capacités aussi flexibles que pour du prototypage, mais dans une logique de complète industrialisation et en automatique.» En 2021, l’entreprise a agrandi ses locaux de près de 5000 m² pour augmenter ses capacités et rationaliser le montage de ses machines, ainsi que la mise en train des solutions d’usinage personnalisées. Willemin-Macodel produit environ 150 machines par année, qui ont une durée de vie estimée entre 15 et 20 ans. Il faut en moyenne 15,5 jours de montage pour chacune d’elles. Dans d’immenses locaux, ce dernier s’effectue en flux, comme cela peut se faire dans la construction automobile, où les machines suivent une chaîne de montage en passant de poste en poste. Disposant de l’une des plus grandes centrales solaires du canton sur ses toits, l’entreprise couvre ainsi 28% de ses besoins en énergie, soit 740 000 kWh.
Les machines de Willemin-Macodel, à Delémont, sont produites sur une chaîne de montage. WILLEMIN-MACODEL
Moutier capitale de la microtechnique
Du 5 au 8 avril, le SIAMS 2022 s’annonce sous les meilleurs auspices, avec moins de deux pourcents des surfaces encore disponibles et un niveau d’attente très important des exposants. «La location des stands a été très rapide dès le début, puis nous avons vu un léger essoufflement mais les demandes continuent d’arriver et nous pouvons d’ores et déjà dire que le prochain SIAMS est un succès au niveau de la participation des exposants», précise Laurence Roy, responsable clientèle. Quant aux visiteurs, les expositions techniques qui ont redémarré depuis cet été ont vu une diminution de fréquentation entre 30 à 40%, mais avec des participants très intéressés. «Si le Covid a effectué un recentrage sur la qualité des visiteurs et non plus sur la course un peu stérile aux annonces du nombre maximal de visiteurs, ça n’est pas plus mal», assure Pierre-Yves Kohler, directeur. SGO